Comme promis, voici un petit texte bonus pour vous remercier de vos lectures, partages et commentaires de mon texte sur Uzumaki / Spirale de Junji Ito. Le contenu est moins conséquent, car le principal a déjà été dit ! J’avais toutefois envie de revenir sur quelques annexes, à savoir les adaptations du manga à la fois en long-métrage, en jeux et bientôt en anime. J’y ajoute une légère réflexion sur les similitudes entre Uzumaki et Le cauchemar d’Innsmouth de Lovecraft. C’est parti !
Il va sans dire que ce texte sera lui aussi rempli de spoilers, soyez prévenus !
Uzumaki : le film (Higuchinsky, 2000)
En 1998, année du début de la publication d’Uzumaki, un film d’horreur japonais voit le jour et va progressivement conquérir le monde : Ring d’Hideo Nakata.
Avec lui, la vague de la J-Horror va se répandre et Sadako devient une figure emblématique du mouvement. Si Ring n’est pas « le » premier représentant du genre, grâce à lui une multitude de films d’horreur vont pulluler, s’inspirant de malédictions et autres légendes urbaines. Et quoi de mieux que les histoires macabres de Junji Ito pour s’inspirer ? C’est ainsi que dès 1999, Junji Ito peut se voir au cinéma et à la télévision, comme par exemple avec les adaptations de Tomie, Oshikiri (Hallucinations), Nagai Yume (De longs rêves), Hanging Balloons (Les ballons aux pendus) ou encore Uzumaki (Spirale), celui qui nous intéresse !
Comment retranscrire le dessin raffiné du mangaka et les transformations corporelles folles que subissent les habitants de Kurouzu ? Higuchinsky, le réalisateur d’Uzumaki, a sans doute longuement retourné cette question dans sa tête. Tout commence alors qu’il s’occupe de la réalisation de quelques épisodes de la série-live Eko Eko Azarak III (tirée du manga éponyme, que l’on retrouvait déjà dans les influences d’Ito !). C’est en lisant le Big Comic Spirits qu’il tombe sur Spirale et l’amour est immédiat. Aspirant à passer à un projet de plus grande envergure, il partage à son collègue Kengo Kaji (qui supervise le scénario de la série) son intérêt pour une éventuelle adaptation du manga. La chance lui sourit, ce dernier l’informe que -miracle- le projet d’un Uzumaki-live a d’ores et déjà démarré et que la production est -incroyable- justement à la recherche d’un réalisateur. La vie est parfois simple : le voilà engagé !
D’abord envisagé comme modeste, cet Uzumaki grandit et devient plus gros, visant une sortie cinéma. C’est le premier long-métrage d’Higuchinsky ! Le manga n’est pas encore terminé et le tournage va se dérouler pendant seulement deux semaines. Si Higuchinsky tient à respecter fidèlement l’œuvre d’origine, il choisit d’en extraire la substance, plutôt que d’en suivre l’exact déroulé scénaristique. Ce qui l’intéresse le plus est de donner vie à Kurouzu, la ville maudite, qui va succomber à la spirale et s’enfoncer irrémédiablement dans l’horreur.
Autant le dire tout de suite : afin de mieux apprécier Uzumaki le film, je vous conseille de laisser le manga de côté. J’entends par là qu’il aurait clairement été impossible d’être aussi réussi, aussi horrible et aussi inoubliable. Il est préférable de le prendre avec un peu de recul, comme une tentative de retrouver le sentiment d’étrangeté qui se dégage de manga au global. De plus, le film s’inscrit dans cette fameuse vague de la J-Horror, cette époque de la fin des années 90 et début 2000, à vous de savoir s‘il s’agit d’un genre susceptible de vous plaire (je dis ça car oui, j’adore !). Le jeu d’acteur laisse à désirer et les effets spéciaux n’ont pas tous très bien vieilli (voire s’avèrent ridicules, ou grotesques si l’on est de bonne humeur). Cela dit, je vous avoue sans problème avoir de la tendresse pour cet Uzumaki en tant qu’outsider peut-être maladroit mais foncièrement sincère.
Le « problème » d’une adaptation de Junji Ito, qui plus est de Spirale, s’exprime dès l’introduction. Tout comme dans le manga, Kirie observe la ville et se met à courir pour rejoindre Shuichi. A son départ, un coup de vent surgit. Dans le manga, la spirale était immédiatement visible dans une mini-tornade.
Sauf qu’ici, le vent souffle, certes, mais le spectateur ne le « voit » pas. Le vent, ce n’est que du vent.
Higuchinsky va compenser en multipliant les spirales dans le décor (incrustées dans le ciel ou dans les recoins sombres de l’écran) ou en utilisant les chiffres 6 ou 9 dès que l’occasion se présente, quitte à parfois en abuser.
La dimension intemporelle du manga, créée par le trait caractéristique d’Ito, est reprise ici via le cadre traditionnel d’un village japonais de campagne typique et une photo aux tons verdâtres, en adéquation avec l’atmosphère glauque souhaitée. Quant à l’opposition entre la beauté des dessins et les ignominies représentées dans le manga, Higuchinsky confronte ici la bluette unissant Kirie et Shuichi (parfois à la limite de la mièvrerie) et les situations horribles que vont vivre nos héros, et tout particulièrement Shuichi.
Le fait de découvrir une œuvre via un prisme inédit, une lecture différente, permet d’en apprécier autrement sa valeur. Le film se concentre essentiellement sur les premiers chapitres et, par conséquent, sur la partie de la vie scolaire de Kirie et ses camarades, ainsi que sur les malheurs de Shuichi. Si son père meurt rapidement dans le manga (dès le premier chapitre), son décès devient présentement un point culminant au milieu du film. Cette fois-ci, c’est Kirie qui le découvre après une longue mise en place et contrairement à la version papier, seuls les personnages verront ce qu’il est advenu de son corps. Les spectateurs se contenteront du masque d’effroi qui recouvre leurs visages choqués ! A l’enterrement, la famille se questionne sur les raisons du décès et évoque ouvertement la théorie du suicide. Une interprétation loin d’être innocente, surtout si l’on repense à l’apathie des figurants dans certaines scènes précédentes (notamment lorsque Kirie traverse le couloir de l’école). La spirale n’est-elle peut-être qu’un symbole ? Représente-t-elle la dépression, le désespoir, qui ne fait que plomber progressivement toute la ville de Kurouzu ? Le choix de l’acteur pour incarner Shuichi (Fhi Fan), au physique délicat et fragile, renforce ce sentiment d’impuissance et de tristesse.
La descente aux enfers de Shuichi, qui va voir ses deux parents sombrer dans la folie et finalement se laisser dévorer par le mal propagé par la spirale, est sans doute l’aspect le plus réussi du film. Ou du moins le plus intrigant. Plus difficile de rester crédible concernant les hommes-escargots qui rampent contre les murs et les cheveux bouclés aux bigoudis de la « bitch de service » en roue libre. L’influence de Ring est palpable, notamment lors d’une enquête improvisée à base de found-footage / imagerie VHS (très en vogue à l’époque), sauf que ladite enquête finira dans le mur, tout comme le journaliste la menant ! L’étang aux libellules, d’où émane la spirale, ne fait qu’une apparition fugace. Il faut avouer que de toute façon, on ne voit pas comment il aurait été possible au film, d’un point de vue du budget, de reproduire un équivalent aux derniers chapitres du manga.
A souligner, ce fameux étang, haut-lieu maudit, peut être comparé au puits de Sadako (tel un concentré du mal). L’impossibilité pour les victimes de celle-ci de se détourner de son œil n’est d’ailleurs pas sans évoquer la puissance de fascination de la spirale.
Junji Ito le dit en interview, comme de nombreux autres japonais, il a lu le livre de Koji Suzuki (Ringu, 1991) dont est tiré Ring. Malheureusement la sobriété utilisée par Nakata lors de l’apparition de Sadako, rampant hors de la télévision, n’est pas de mise ici. La conclusion d’Uzumaki tape dans le grand-guignol : Shuichi devient un monstre spiralé et grimaçant, poursuivant (lui aussi en rampant) la pauvre Kirie. Dommage.
En bref : Uzumaki le film est une curiosité que je vous conseille de visionner avec indulgence si vous aimez la J-Horror et / ou que la curiosité vous démange. Bien évidemment, entre le film ou le manga, choisissez le manga.
Bonus 1 : Higuchinsky ne s’est pas arrêté là concernant Junji Ito car il a ensuite réalisé Nagai Yume (Long Dream), un téléfilm également sorti en 2000.
Nagai Yume adapte l’histoire courte De longs rêves de Junji Ito (parmi son top 3 de ses propres créations !). On retrouve au casting Eriko Hatsune, qui jouait Kirie dans Uzumaki, ainsi que Masami Horiuchi, qui lui incarnait le journaliste.
Ce moyen-métrage est étrangement très fidèle au déroulé de base dans sa première moitié et n’hésite pas à reproduire, avec les moyens du bord, la lente transformation physique du personnage principal qui subit des cauchemars de plus en plus longs. On se croirait presque dans un épisode décalé de La Quatrième Dimension sauce J-Horror. La seconde partie brode par contre une intrigue inédite, là encore centrée sur une naïve romance. Si vous aimez les séries B un peu fauchée, j’ai envie de vous dire pourquoi pas. Le postulat de base d’Ito, avec ces rêves durant des années (et plus encore) est de toute façon si puissant que l’on se laisse facilement embarquer. (et puis ça a le mérite de ne pas durer trop longtemps)
Bonus 2 : Si on lui demande quel réalisateur il rêverait de choisir pour adapter un de ses mangas, Junji Ito répond Dario Argento ou William Friedkin. Deux choix qui ne surprennent pas, car comme nous l’avons vu précédemment, Suspiria et L’exorciste sont des films fondateurs de la jeunesse d’Ito.
Bonus 3 : Si la J-Horror vous intéresse, je vous conseille fortement ce livre absolument formidable.
Uzumaki : les jeux vidéo
Plus étonnant qu’un classique film, Spirale a également été adapté en … jeu vidéo ! Quoi qui comment ? On y va tout de suite !
Deux jeux ont été tirés d’Uzumaki et ils sont tous les deux sortis en 2000 sur Wonderswan et créés par Omega Micott Inc ! Autant vous dire que pour trouver des informations concrètes, c’est un peu compliqué. Omega Micott n’a pas produit que des jeux, mais aussi des films, notamment celui d’Uzumaki (tout se recoupe) et plus étonnant, Ichi The Killer ! Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas la Wonderswan, c’était une console portable de Bandai, sortie en 1999 uniquement au Japon.
Le premier jeu se nomme Uzumaki: Denshi Kaikihen (うずまき ~電視怪奇篇, février 2000) et prend la forme d’un sound novel.
Wonderswan oblige, les graphismes sont limités, on ne s’en offusquera pas. Le jeu se lit en mode vertical et arbore une forme des plus basiques. En gros, on va suivre du texte agrémenté de rares musiques et bruitages, voir quelques reproductions pixelisées des cases du manga et, ça c’est sympa, devoir effectuer des choix.
On influe sur l’ordre des séquences (aller voir X ou Y en premier) ou sur certains dialogues. On peut même mourir ! Il va sans dire que le jeu n’a d’intérêt que si vous aimez passionnément le manga et que vous lisez le japonais.
Le second jeu s’appelle Uzumaki ~Noroi Simulation~ (うずまき ~呪いシミュレーション~, mars 2000).
Il est autrement plus original ! Un format de manga interactif était somme toute assez logique comme adaptation. Ici, il n’est pas question d’incarner Kirie ou Shuichi, mais… la spirale elle-même !! Après avoir rencontré le « Spiral Master » (voir la deuxième image ci-dessous), l’on peut se déplacer sur la carte de Kurouzu (troisième image) et récupérer des objets qui serviront à augmenter et répandre sa propre influence maléfique !
Est-ce que c’est fou ? Oui ! Je n’ai malheureusement pas vraiment approfondi au-delà de cela, la faute à la barrière de la langue, mais un jour peut-être ?
Bonus : si vous souhaitez jouer à un jeu inspiré par le travail de Junji Ito, je vous encourage vivement à vous intéresser à World of Horror si ce n’est déjà fait !
Le cauchemar d’Innsmouth
Le cauchemar d’Innsmouth est une nouvelle de Lovecraft publiée en 1936, mais que Lovecraft a en réalité terminée en 1931. J’ai choisi cette nouvelle car je l’ai vue plusieurs fois citée comme référence, même si comme dit dans le texte précédent, l’influence de Lovecraft ne se résume par à une nouvelle précise. Le cas d’Innsmouth s’avère toutefois assez bien trouvé, tant les similitudes sont nombreuses.
Pour vous rafraîchir la mémoire, ou si vous ne l’avez pas lue, voici un résumé (très) rapide (100% spoiler) de cette nouvelle. Le jeune héros, Robert Olmstead, voyage en Nouvelle-Angleterre et découvre l’existence d’Innsmouth, une ville côtière que tout le monde lui déconseille vivement de visiter. Il va sans dire qu’il décide de s’y rendre, initialement seulement pour une journée. Bien évidemment, le pauvre bougre va se retrouver coincé sur place et être obligé d’y passer la nuit. Sauf qu’à Innsmouth, outre l’odeur de poisson pourri, les autochtones ne sont pas très accueillants et le culte qu’ils vouent à Dagon a tout pour inquiéter. Affolé au milieu de la nuit alors que quelqu’un essaye de forcer la porte de sa chambre d’hôtel, Robert va devoir fuir la ville s’il compte survivre. Ce qu’il va réussir à faire après moult péripéties. Tout cela pour découvrir l’affreuse vérité dont je vais parler plus bas.
J’ai déjà cité l’influence générale du cosmicisme de Lovecraft sur Ito, je vais toutefois compléter avec quelques petites observations « rigolotes » avant d’entrer dans le vif du sujet. L’avez-vous remarqué ? Junji Ito et Lovecraft sont connus pour leurs histoires courtes, et bien que des années et des kilomètres les séparent, ils sont tous les deux prépubliés dans des magazines ! Les histoires de Lovecraft sont souvent construites en un long flash-back, tout comme Spirale. De même, Lovecraft et Ito s’inspirent de certains de leurs rêves. Ils parlent de perte : celle du contrôle de son corps, puis de son humanité. La promiscuité est synonyme de peur et d’horreur. Cependant, une énorme différence entre les deux auteurs concerne leur ton : si chez Lovecraft le récit peut suinter la haine de l’autre (à l’image de son auteur), ce n’est absolument pas le cas chez Ito.
Concernant plus précisément la nouvelle, premier point commun qui saute aux yeux : Innsmouth est une ville côtière vivant du marché du poisson, tout comme Kurouzu est coincée entre la mer et les montagnes. En est induite une ambiance poisseuse, pleine de décomposition et d’odeurs nauséabondes (ce qui n’est pas sans rappeler Gyo, autre manga-phare d’Ito, mais ne dérivons pas trop). On retrouve dans Innsmouth des maisons délabrées, à l’image des ancestrales nagayas de Spirale, survivantes des invasions passées de la spirale.
Innsmouth est également sujette au culte de l’Ordre ésotérique de Dagon, Grand Ancien de la cosmogonie inventée par Lovecraft. Le premier contact de Robert avec ledit culte s’effectue par un objet : une tiare qui provoque chez lui à la fois fascination et répulsion. L’alliance de la beauté et du malaise, voilà qui nous rappelle quelque chose ! De plus, les habitants d’Innsmouth « souffrent » d’une maladie de la peau et par conséquent d’une dégradation corporelle. Sauf qu’ils ne le vivent pas ainsi : en réalité, la peuplade d’Innsmouth est corrompue par le culte de Dagon et se transforme progressivement, portant le « masque d’Innsmouth » sur le visage et espérant retrouver les profondeurs en devenant d’horribles hommes-poissons. C’est aussi avec jouissance que les personnages d’Uzumaki accueillent la spirale en leur chair et se délectent des déformations qu’elle leur procure. Le tout saupoudré bien sûr d’un sentiment d’inéluctable.
Innsmouth est contaminée, tout comme le sera progressivement Kurouzu, et Robert va découvrir comment Obed Marsh, ancien capitaine, y a ramené de ses longs voyages l’aura empoisonnée de Dagon. La source du mal se concentre en un lieu-dit, le Récif du Diable au large, à l’image de l’étang à libellules de Spirale. Dans les deux cas, une cité se cache sous l’eau en attendant de remonter à la surface. En son sein, Cthulhu attend et finira par revenir pour conquérir le monde, un leitmotiv des écrits de Lovecraft, rappelant que tout est question de cycle… comme une spirale infernale !
Lors de sa fuite nocturne, Robert doit prêter particulièrement attention à ne pas se faire repérer et pour se faire se déplace en clopinant, dans le but d’imiter ses chasseurs. Tout comme dans le tome 3 d’Uzumaki, lorsque Kirie et ses compagnons d’infortune sont obligés d’avancer avec une extrême lenteur, afin de ne pas provoquer de tornade. Pour finir, le secret de Robert se teinte d’ironie : lui qui pensait avoir découvert Innsmouth par le plus grand des hasards et qui cherchait des informations sur ses origines va apprendre qu’il n’est autre que l’arrière-petit-fils d’Obed Marsh, comme si tout avait été défini à l’avance. Pire encore, il a conscience de sa très prochaine décrépitude qui va lui faire implacablement perdre son humanité. Au fil des dernières lignes, Robert n’est plus répugné par ses ancêtres, au contraire, il se réjouit de plonger à son tour dans les abysses et d’y devenir… autre chose. Tout comme les habitants de Kurouzu se laissent glisser le long de l’enfer spiralesque, perdant forme et esprit.
Dans les notes annexes des nouvelles de Lovecraft, on peut trouver une longue liste des « éléments et types du récit d’épouvante ». Parmi eux, on y lit l’exemple suivant : « toute marche, irrésistible et mystérieuse, vers un destin ». Si une ligne de vie prédéterminée peut s’avérer rassurante (plus besoin de lutter quand tout est choisi d’avance), quand c’est l’enfer qui nous attend au bout du chemin, on a vite fait de changer d’avis ! L’inéluctable qui nous dépasse, nous y revenons encore et encore.
Bonus : Pour l’anecdote, j’ai rarement eu peur en lisant un livre. A vrai dire, je n’ai que deux souvenirs marquants qui me viennent immédiatement à l’esprit. Le premier est Le cauchemar d’Innsmouth, lorsque le héros est pris au piège dans l’hôtel. Si vous vous posez la question, le second c’était dans La maison des feuilles, lors des explorations sans fin des couloirs sombres et impossibles de la maison.
Bonus 2 : L’excellent Gou Tanabe a commencé une adaptation en manga du Cauchemar d’Innsmouth en mai dernier, vivement que l’on puisse lire ça chez nous !
Uzumaki : l’anime
Pour finir cet article un peu anarchique, quelques mots sur la version prochaine de Spirale en anime. Si Junji Ito a beaucoup été adapté en films-live, nous n’avons pour l’instant eu droit qu’à deux animes. D’abord l’OAV de Gyo en 2012 (que j’ai détesté, pardon pour les fans), puis Junji Ito : Collection en 2018, série sous forme d’anthologie reprenant diverses histoires courtes du mangaka (que j’ai trouvé médiocre sans être détestable, pardon encore). Pour le dire franchement : Junji Ito en anime, ce n’est a priori pas mon truc. C’est pourquoi le projet d’un Uzumaki animé avait tout pour me déplaire !
Ce qui m’a fait changer d’avis, c’est qu’il est réalisé par Hiroshi Nagahama, dont j’ai particulièrement aimé les travaux d’adaptations de mangas sur Mushishi (anime génial que je vous conseille si vous ne connaissez pas) et Aku no Hana. Concernant ce dernier, il proposait un véritable parti-pris avec son animation en rotoscopie. Et c’est pour cela que je garde espoir à propos d’Uzumaki. Pas d’avoir de la rotoscopie, mais de rencontrer une vision d’auteur, quelque chose qui sorte du lot. Cela a clairement l’air d’être le cas rien que par le choix de proposer une série en noir et blanc.
Uzumaki tiendra en quatre épisodes et l’histoire a été remaniée afin de rentrer dans cette durée limitée. On nous annonce également que certains personnages subiront des changements. On attendra de juger sur pièce. Il n’y a malheureusement toujours pas de date de sortie précise, à part que cela arrivera en 2020 avec Production I.G. à la production et Colin Stetson à la musique. Junji Ito a déclaré avoir lu et approuvé le scénario et apprécié l’approche réaliste de cette adaptation, qu’il juge fidèle à son manga. Cela dit, Junji Ito trouve également (du moins officiellement) certains épisodes de Junji Ito Collection supérieurs à son oeuvre, donc gardons raison ! Rendez-vous prochainement pour en savoir plus, j’en profiterai certainement pour donner un avis complet dessus quand cet anime sera sorti et disponible.
Voilà, j’espère que vous aurez apprécié ce petit texte bonus, moins fouillé que le précédent, mais toujours écrit avec le cœur comme on dit. Je vous remercie encore de vos lectures de mon pavé sur Uzumaki et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !